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Journal | Février 2019

 
  • lundi 4, BD
Le fond de l'air est Fred
Le fond de l’air est Fred

Le fond de l’air est Fred, recueil de courtes BD et dessins de presse de Fred, Dargaud, 2018

Recueil malheureusement un peu trop commercial à mon goût édité par Dargaud, il reprend beaucoup de BD et dessins déjà parus (Le fond de l’air est frais, Hum..., Ça va ça vient, Y’a plus d’saison, Le manu-manu et Parade), ... et plusieurs inédits qui réjouiront les amateurs de l’œuvre de ce poète facétieux et mordant. Je n’aime pas tout, notamment les BD des débuts, mais l’ouvrage restitue justement assez bien l’évolution de sa main et de son œil acéré, puisque l’ordre de parution choisi est chronologique. À lire si vous aimez Fred bien entendu, et si vous ne connaissez pas ce peut être une première porte d’entrée dans son univers « humour cinglant ». À compléter bien sûr par la série Philémon dans un tout autre style, à mes yeux bien plus subtil, tout aussi mordant mais encore plus poétique, L’Histoire du Magic Palace Hôtel, L’Histoire du Corbac aux baskets et Le petit cirque, qui sont mes préférées (et parce que je ne vais pas non plus citer toute sa biblio, mais ça mériterait bien !).

Un extrait et toute une biblio à découvrir...

 

 
  • mardi 5, ciné
Les invisibles
Les invisibles

Les invisibles, film de Louis-Julien Petit, 2019

Aussi dur par la réalité qu’il nous montre sans angélisme que redoutablement tendre et humain, un film qui fait du bien autour de lui. De la bienveillance et du respect, de la dignité, changer son regard... À voir !!!

 

 
  • mercredi 6, opéra
Don Giovanni
Don Giovanni

Don Giovanni, d’après Wolfgang Amadeus Mozart, L’Orchestra di Piazza Vittorio

Si j’aime en général beaucoup le mélange des genres, je dois reconnaître qu’il me laisse ici un arrière-goût de soupe derrière un quatrième mur trop épais où s’est rapidement invité l’ennui malgré quelques belles voix et l’énergie de trop rares protagonistes. Sur-titres truffés de coquilles. (et l’histoire bordel ! c’est aussi nunuche que ça à la base ?!?) Manque de moyens ? d’envie ? fatigue ? Mauvais jour, mauvaise troupe, mauvais public... La rencontre ne s’est pas faite. Bheuu.

 

 
  • jeudi 7, musique-théâtre-seul-en-scène-à-plusieurs
Juliette — J'aime pas la chanson
Juliette — J’aime pas la chanson
Crédits : http://www.lequartz.com/sites/www.lequartz.com/local/cache-gd2/e6/7ac1218cc93bda3dfa3c670a923306.jpg?1528903012

Juliette, J’aime pas la chanson

Bon alors là, autant dire que le quatrième mur a vaguement explosé dès les premiers instants. Complètement à refaire ! Une non-mise en scène fabuleuse pour ce seul-en-scène où Juliette, Franck Steckar, Philippe Brohet, Bruno Grare et Christophe Devilliers nous accompagnent d’un horizon à l’autre de la chanson, aux rythmes du cœur, depuis un salon où la soirée file à l’anglaise alors que nous on resterait bien pour un autre tour... Tout ça pour nous démontrer à quel point elle n’aime pas la chanson. J’ai commis la faute de goût de ne pas encore être allée à l’un de ses spectacles, bien que je connaisse son nom depuis... qu’elle fait son chemin, qu’il sente ou pas la noisette. C’est pas un hasard si des gens comme Juliette et François Morel sont des bons copains. Non, ça peut pas. J’aime pas Juliette.

 

 
  • samedi 9, film
Les temps modernes
Les temps modernes

Les temps modernes, film de Charlie Chaplin, 1936

 

Un p’tit détour par un classique encore jamais vu (j’en aurais le souvenir !!). Terriblement actuel. Avec le recul on en rit jaune...

 

 
  • dimanche 10, lecture & ciné
Des étoiles et des chiens — 76 inconsolés
Des étoiles et des chiens — 76 inconsolés

Des étoiles et des chiens, 76 inconsolés, recueil de poésie en prose de Thomas Vinau, Castor Astral, 2018

De ses courts textes aux mots choisis, Thomas Vinau nous emmène à la rencontre d’écorchés vifs, de gueules cassées, d’anges, des artistes dont la vie a reflété les pensées et les blessures, avec une extrême délicatesse. Des connus, des moins connus, des oubliés qu’il se fait devoir de re-nommer. Des humains très humains qui habitent à la fois les cieux éthérés et purs et les plus sombres des caniveaux. Très beau bouquin. (À découvrir aussi, 76 Clochards célestes ou presque, paru en 2016.)

 

Border
Border

Border, film de Ali Abbasi, 2019 (d’après une nouvelle de John Ajvide Lindqvist)

Fable poétique — ce qui n’empêche pas une forme de rudesse — reprenant les codes des contes scandinaves et du Changeling qui nous interroge sur notre rapport à la différence, donc à l’autre comme toujours, à la notion d’humanité, à la nature, au futur, et surtout à l’espoir et la façon dont nous le traitons... À voir et revoir, des références m’auront certainement échappé, même s’il souffre de quelques défauts pour moi pas rédhibitoires. Vraiment bien aimé.

 

 
  • lundi 11, ciné
Saturday night and Sunday morning
Saturday night and Sunday morning

Saturday night and Sunday morning, film de Karel Reisz, 1960

Nouveau film du cycle Free Cinema où l’on retrouve un jeune ouvrier en rébellion contre l’avenir morne et morbide que la société a tracé pour lui. Travailler toute la semaine, puis le vendredi soir venu, boire, faire la fête, sortir, flirter, se battre, se sentir vivre, s’évader, s’abrutir, oublier que la mort l’attendra à la sortie de l’usine ou dans son pavillon exigu et sans amour, comme la mort a attendu son père. Un monde qui tourne (en) rond, comme les fraiseuses de l’atelier... À mes yeux pas un chef d’œuvre, mais un vrai plaisir de cinéphile.

 

 
  • mardi 12, ciné
Bienvenue à Marwen
Bienvenue à Marwen

Bienvenue à Marwen, film de Robert Zemeckis, 2019

(Très) Bonne surprise ! De l’inventivité, de la fantaisie, de la délicatesse, de la sensibilité, un peu de sensiblerie aussi mais bon, on pardonnera... Pas facile de traiter l’après-traumatisme, la reconstruction, le réapprentissage du quotidien en gardant un ton familial. Un très chouette film que je ne regrette pas d’être allée voir et recommande si vous en avez l’occasion.

 

 
  • dimanche 17, série & film
Cowboy Bebop
Cowboy Bebop

Cowboy Bebop, série & film de Shinichirô Watanabe, 1998-2001

Suite aux récents retour du Fossoyeur de films et Nexus VI sur cette série et les images qui m’en sont revenues à cette occasion, j’ai eu envie d’y repiquer sérieusement cette fois-ci : en voyant tous les épisodes, et dans l’ordre de préférence, et bien m’en a pris ! L’univers décrit... les personnages, leur(s) profondeur(s)... les silences... la BO, la géniale BO !... Ce que ça nous dit d’aujourd’hui, de demain, de nous... Le hasard, la nécessité... Le rêve, la réalité... Nietzsche et Schopenhauer qui vont à la plage à bord d’un vaisseau spatial en écoutant ce qui s’est fait de mieux dans la deuxième moitié du 20e, sans compter les excellentes créations originales des Seatbelts, dans un savant cocktail de polar noir, western et sf merveilleusement dosé pour filer la patate sans donner mal à la tête. Mythique.

 

 

 

 

 
  • mercredi 20, ciné
Love Streams
Love Streams

Love Streams, film de John Cassavetes, 1984

Les émotions coulent en flots nourris chez Cassavetes. Il nous montre. Tout. Il nous en tartine la gueule. Même ce qu’on aimerait pas voir. Il nous en gave la bouche et fourre son bras dedans. Il nous dérange. Une sensation de malaise s’insinue en moi et persiste. Pourquoi ça ? Un film désagréable est-il pour autant mauvais ? Un bon film doit-il nécessairement nous plaire ? Ça remue l’intérieur sans qu’on comprenne. C’est sans doute par là que tout le génie de Cassavetes s’exprime.

 

 
  • samedi 23, un film
1984
1984

1984, film de Michael Radford, 1984

Difficile de tenir la comparaison avec le livre, comme généralement tout livre vis-à-vis de tout film qui l’adapte. Le livre sera forcément moins immersif, moins profond. Surtout lorsque l’on parle de celui-ci. (Au passage, si jamais vous le l’avez pas encore lu, foncez !!!!!) Cependant, cette version réussit je trouve à en retranscrire l’atmosphère pas trop mal, ainsi que les enjeux des personnages, au premier rang desquels Winston Smith bien sûr, ses pensées, ses réactions. Un John Hurt au top, Richard Burton au plus mal, ce qui semble ajouter s’il fallait un surcroît de sincérité à son trouble. Pour le reste, se référer à ce que je pensais des Temps Modernes, sauf que là on ne rit plus... À voir aussi, pour appliquer la deuxième couche ;)

 

 
  • dimanche 24, encore un film
Rain Man
Rain Man

Rain Man, film de Barry Levinson, 1988

Une autre de mes lacunes (oui ! j’ai réussi à passer au travers toutes ces années !!). Enfin comblée. Haaaa... les chemises et les épaulettes des années 80 (entre autres)... =)

 

 
  • mardi 26, ciné
Green Book
Green Book

Green Book, film de Peter Farrelly, 2019

Mon cœur oscille entre bon film servant la cause — encore malheureusement — d’actualité et retranscription semble-t-il arrangée en fable d’une histoire vraie qui n’était pas si belle lorsque les protagonistes ne sont plus là pour témoigner de sa sincérité ou non, ce qui dessert à mon sens largement le propos. J’essaie donc d’évacuer cette sordide histoire de récupération et de redorage de blason pour ne juger que le film... Acteurs, décors, photo, scénario, dialogues, tout est très bon même si ce n’est pas le film de l’année (à mon sens). J’ai envie de rester là-dessus. Au passage, chouette découverte de Mahershala Ali que je ne connaissais pas (pourtant aperçu dans Moonlight), et Viggo Mortensen... <3 (bon, moins que dans Captain Fantastic, certes)

 

 
  • mercredi 27, ciné
The loneliness of the long distance runner
The loneliness of the long distance runner

The loneliness of the long distance runner, film de Tony Richardson, 1962

Troisième film du cycle Free Cinema, le devenu classique Solitude du coureur de fond, la rébellion à l’état brut. L’âpre combat pour réussir à ne pas céder face aux pressions quelles qu’elles soient, pour ses rêves ou ses idéaux. Le coureur de fond est pourtant attendu au prochain tournant. Superbe film. Incontournable.

 

Première mise en ligne 18 janvier 2019, dernière modification le 21 juin 2020

LR CC by-nd

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