Poésie tragique
Du bienfait de marcher souvent en forêt, ou plus généralement dans la nature, l’autre jour m’est simplement apparue l’image de cette nature, si prompte à nous prodiguer ses bons soins et ses fruits, gracieusement, du moment qu’on la traite(ait) correctement en retour,
et une image parallèle, comme un insert dans le premier plan, de ce monde humain, capitalisé à bout de souffle, à court de sens et au pied du mur,
et je me suis soudain demandée si le si sobrement nommé changement climatique (surtout évitons de trop choquer le con-sommateur !), n’était pas simplement l’illustration d’une leçon que nous devions recevoir sur l’appropriation et la marchandisation de ressources qui ne sont par ailleurs pas nôtres,
face à un fonctionnement basé sur le don, l’universalité, la simplicité et la frugalité des besoins, autant que cela se déroule dans un rapport respectueux, éthique et conscient.
Dans un sens comme dans l’autre, tout est déjà sous nos yeux, il nous suffit juste de les ouvrir.
P.-S.
Rien de nouveau sous le soleil, H.D. Thoreau avait déjà écrit quelque chose dans le même genre, bien avant l’avènement de la Grande-Roue-À-Hamster-Barbelée® pourtant, il y a quelques 180 ans (dans Marcher peut-être, ou La Succession des arbres en forêt, je ne sais plus), et bien d’autres après lui...
Semble-t-il toujours pas assez.